Description IME Alexa Brunet

Il y a une autre photographie dans cette série d’images qui m’a particulièrement marquée, alors que finalement, elle n’était pas tout à fait prévue. Je pense qu’elle s’est faite vraiment à l’improviste parce que j’ai contacté l’IEM de Saint-Brieuc un mardi je crois, et je suis venu faire la photo le lendemain même. Recycle des gilets pare balles qui sont donnés par la gendarmerie ou la police nationale. Donc on enlève les macarons et les signes de reconnaissance. Ce sont des jeunes qui font ça et ensuite les gilets sont envoyés en Ukraine et sont donc réutilisés et employés dans la guerre en Ukraine. Donc j’ai trouvé ça assez beau parce qu’en fait c’est Janis. Ils se sont complètement accaparés cette scénographie. Ils ont eux mêmes vraiment dépassé tout le cadre que j’ai pu leur imposer en France en se libérant quelque part. Ce sont des jeunes qui pour certains, sont assez réservés, pour d’autres pas du tout. Et en fait, il y a eu une sorte de moment de jubilation, je pense, quand on a allumé le le souffleur à feuilles, on avait disposé les gilets dans toute la pièce, c’était vraiment le bazar. Je pense qu’il y a eu un gros boulot derrière pour ranger et en fait, on avait décidé de faire des confettis avec tout ce macaron Gendarmerie nationale et police nationale pour pas qu’ils soient reconnaissables. On les mettait dans le souffleur à feuilles, ce qui était complètement improbable. Et en allumant le souffleur, les confettis partaient sur les tables sur lesquelles il y avait des jeunes qui qui enlevaient les macarons, du moins qui faisaient semblant de les enlever. Et ce souffleur, il a Il a vraiment apporté quelque chose d’assez inattendu, puisque à la fois certains avaient un peu peur du bruit et il s’est boucher les oreilles. Il avait une sorte d’appréhension et en même temps, celui qui s’était emparé du souffleur, il était comme un. Comment dire ? Complètement transporté par cette espèce de pouvoir qui lui était donné par cet objet et qui lui permettait de faire n’importe quoi dans la salle dans laquelle il travaille habituellement, surtout sous l’œil bienveillant de ses formateurs ? Voilà, ça a donné quelque chose de complètement absurde et rocambolesque.