
En extérieur : Esplanade Georges Pompidou
Adresse : Addresse 22000 France
À travers une série de photographies intimes et stimulantes, l’exposition capture les traces subtiles mais indéniables de la transformation environnementale à travers divers écosystèmes. L’accent est mis sur les petits signes tacites qui signalent un monde en évolution rapide, qu’il s’agisse des premières fleurs, d’une saison modifiée, de la disparition des rivages ou de l’adaptation inattendue des animaux. Les images servent de signal d’alarme à la nécessité urgente d’une action mondiale face à cette crise en cours.
À travers cette exposition, je cherche à capturer le caché, les moments de calme qui révèlent la fragilité de notre monde. Le changement climatique est souvent perçu comme un événement imminent et catastrophique, mais ses signes les plus profonds peuvent être subtils, tissés dans le tissu même de la vie quotidienne. J’espère susciter une conversation qui va au-delà de l’alarmisme pour inspirer un lien plus profond et plus intime avec notre environnement.
Si vous êtes en train de parcourir l’exposition d’Anna Caroline de Lima, voici les légendes pour compléter l’éclairage sur ses photos.
Le changement climatique transforme discrètement le paysage, ses effets passant souvent inaperçus. De l’évolution de la vie marine, aux subtiles modifications de l’écosystème côtier, quels sont les signes inavoués qui nous indiquent que l’environnement évolue autour de nous ?
L’un des produits les plus importants de Saint-Brieuc, la coquille Saint-Jacques, est affectée par le changement climatique. La hausse des températures de l’eau, l’acidification des océans et les modifications des écosystèmes marins impactent les populations de coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc. Ces changements menacent leur croissance, leur reproduction et leur santé générale, affectant potentiellement l’industrie de la pêche locale.
Romain Venture, capitaine du Pemm-Kalet Armement, souligne qu’avec le changement climatique, la hausse des températures de l’eau entraîne une fraie plus fréquente des coquilles Saint-Jacques. Avec le changement climatique, l’eau se réchauffe et, au lieu de pondre une ou deux fois par jour, les coquilles Saint-Jacques pondent désormais jusqu’à trois fois par jour. J’espère que chacun prendra conscience que la planète ne pourra plus supporter la dégradation qu’elle subit.
Le changement climatique et la hausse des températures de la mer peuvent affecter davantage les populations d’araignées de mer, les poussant potentiellement à proliférer dans certaines zones. Cette augmentation de leur nombre pourrait accentuer la pression sur les élevages de moules, car une augmentation du nombre de crabes entraînerait probablement une augmentation de la prédation et de la compétition pour les ressources disponibles. En tant que prédateurs opportunistes, les araignées de mer pourraient cibler les moules juvéniles, surtout si leur nombre augmente.
Le bouchot est une méthode d’élevage de moules où les moules se fixent aux tuteurs au fur et à mesure de leur croissance. Ce système leur permet de filtrer les nutriments présents dans l’eau, un processus naturel qui contribue à leur croissance. La méthode du bouchot est considérée comme traditionnelle et durable, car elle repose sur les mouvements naturels des marées et la capacité des moules à filtrer le plancton présent dans l’eau environnante.
Les moules doivent être entretenues régulièrement. Les éleveurs peuvent nettoyer périodiquement les tuteurs pour éviter l’accumulation de débris marins et vérifier la santé des moules. Ils surveillent également les conditions environnementales, notamment la qualité et la température de l’eau, pour garantir une croissance saine des moules.
« Aujourd’hui, le plus grand problème posé par les changements climatiques à la mytiliculture de Bouchot est l’incertitude. Prédation exceptionnelle, modification des rythmes de croissance des coquillages ou encore risques sanitaires liés au développement de bactéries et de virus : l’écosystème subit un bouleversement imprévisible auquel nous devons nous adapter quotidiennement pour garantir la pérennité de notre savoir-faire et de nos activités. » Camille Berthol, mytiliculteur Sarl Desbois
Les moulistes de la région privilégient des pratiques durables pour protéger l’environnement et assurer la santé à long terme des bancs de moules. Être mouliste exige une connaissance des écosystèmes marins, des conditions météorologiques et des marées, ainsi qu’un travail physique et une attention particulière aux détails pour garantir une croissance optimale des moules.
La « pêche au pied », pratique traditionnelle de la cueillette de coquillages sur les côtes de Saint-Brieuc, subit les effets subtils mais significatifs du changement climatique. Avec la hausse des températures de la mer et l’évolution des écosystèmes côtiers, l’abondance et la répartition des coquillages comme les moules et les huîtres sont affectées. Le réchauffement des eaux et la modification des marées perturbent l’équilibre fragile de la vie marine, rendant plus difficile pour les moulistes locaux de prévoir les rendements et de récolter efficacement.
Transmise de génération en génération, elle a toujours été un moyen de respecter l’équilibre fragile entre l’homme et l’environnement, constituant non seulement une source de revenus, mais aussi un patrimoine culturel qui relie les populations à la mer et aux rythmes de la nature. Ce qui était autrefois un mode de vie vieux de plusieurs siècles est désormais à la merci d’un avenir incertain façonné par les changements environnementaux.
L’érosion côtière à Saint-Brieuc est un phénomène croissant, provoqué par la dégradation des falaises et la montée du niveau de la mer, aggravées par le changement climatique. De fortes vagues et des vents intenses, combinés à la hausse de la température de l’eau, accélèrent la dégradation du littoral. Cela affecte non seulement le paysage naturel de la région, mais menace également les infrastructures locales, telles que les routes et les bâtiments côtiers. L’érosion continue met en péril les écosystèmes côtiers fragiles, tandis que la perte de terres réduit les zones de pêche et d’agriculture.
Le GR 34 serpente à travers des paysages d’une beauté époustouflante, où les falaises rencontrent la mer dans une harmonie intemporelle. Mais ces paysages pittoresques, avec leurs rivages accidentés et leurs vagues ondulantes, sont aujourd’hui menacés par l’érosion côtière. Alors que le changement climatique ébranle la structure même de ce paradis côtier, ces paysages autrefois immortels risquent de s’effacer, nous incitant à agir avant qu’ils ne disparaissent à jamais.
Les pratiques agricoles de Saint-Brieuc, façonnées par des générations de traditions, sont aujourd’hui confrontées à la menace silencieuse et implacable du changement climatique. Les champs, autrefois nourris par le rythme des saisons, tremblent désormais sous le poids des aléas climatiques, de la hausse des températures et des marées changeantes. Les cultures, autrefois en harmonie avec la terre, peinent à s’adapter, tandis que le sol même qui les nourrissait commence à s’éroder. Le cœur de l’âme agricole de la région bat au ralenti, tandis que l’équilibre naturel bascule, et l’avenir de ce paysage dynamique est en jeu, exigeant un retour à l’harmonie avant qu’il ne sombre dans l’incertitude.
L’un des plus grands défis naturels de la baie de Saint-Brieuc, les algues vertes, n’est pas directement lié au changement climatique, mais l’augmentation des précipitations, la hausse des températures et un temps plus ensoleillé sont susceptibles d’intensifier le phénomène. La quantité d’algues fluctue chaque année, largement influencée par les conditions météorologiques.
Alain Le Flohic, coprésident du Comité de quartier de Robien, œuvre avec son épouse, Claude Joanin, pour le développement durable et la qualité de vie de leur communauté. « Ce problème existe depuis des années en Bretagne, notamment dans la baie de Saint-Brieuc. Il est lié à l’élevage porcin industriel, où le lisier est épandu sur les champs. Les nitrates de ces déchets se déversent dans la mer, favorisant la croissance des algues. Lorsque ces algues échouent sur les plages et pourrissent, elles libèrent des gaz nocifs, causant la mort de sangliers et même de personnes. Bien que non directement lié au changement climatique, ce type d’agriculture y contribue en augmentant les émissions de gaz à effet de serre. »
Alors qu’un nouveau jour se lève sur la baie de Saint-Brieuc, le ciel s’anime du vol des oiseaux, et avec lui, une nouvelle occasion de lutter pour notre planète. Les signes du changement climatique dans cette région restent subtils, murmurant discrètement sous la surface, mais la beauté et les merveilles de la nature sont perceptibles.
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